Nos Vignerons #1 – Philippe Marcon

Chers lecteurs, voici la première publication de « Nos Vignerons », une petite série qui vise à vous présenter un peu les hommes et les femmes, et leur domaine, avec qui nous travaillons. Au programme, quelques questions simples sur différents sujets, pour en apprendre plus sur ces héros du vin.

Sous un ciel gris de printemps, Espace Vin a rendu visite à Philippe Marcon, du Domaine Marcon, pour le premier reportage de sa nouvelle série d’interview ! Commençons donc par une petite présentation de son histoire…

Philippe Marcon est issu d’une famille de la région. Son père étant vigneron, il a toujours baigné dans l’univers viticole.

C’était un grand domaine entre deux familles, qui s’est morcelé au fur et à mesure des générations et des héritages. Dans le temps, M. Marcon père était en cave particulière puis en cave coopérative. Tant qu’il était en activité, il ne pouvait pas céder ses vignes à son fils. Alors, présent en aide familiale pendant longtemps, Philippe Marcon décide de s’installer « J’ai commencé par prendre des vignes en fermage. J’ai acheté des terrains communaux et j’ai planté sur 4 hectares. J’ai démarré comme ça. Quand mon père a pris sa retraite, j’ai récupéré des terres et j’ai arrêté les fermages. »

Actif en coopérative, Philippe Marcon finit par sortir de la cave. « Mais ça faisait des années que j’avais envie de créer une cave, de faire mes vins… De pouvoir évoluer simplement. Et il y a 10 ans de ça j’ai décidé de me lancer dans la création de mon domaine. C’était une grande aventure car je suis reparti de zéro, j’avais rien. »

Depuis, le Domaine Marcon ne cesse de progresser. Son Muscat Petit Grain fait l’unanimité quant à son excellence.

Que pensez-vous des démarches écologiques et biologiques ? Êtes-vous porté vers une telle transition ?

« Je viens de passer les référentiels HVE3 (Haute Valeur Environnementale) . Le bio ça me plairait, mais le secteur de mes vignes est un terrain délicat qui n’est pas très adapté aux méthodes bios. Si je redémarrais de zéro, je ferais plus attention lors de la sélection de mes parcelles. Je fais seulement 5 à 6 traitements par an. Au cours des mois d’Avril, de Mai, de Juin et de Juillet. Je fais très attention à l’état de mon sol, je vous garantis que si vous mettez un coup de pelle, vous y trouverez des vers de terre. »

Quel est votre cépage favori ?

« Je les aime bien tous. Mais le fer de lance de mon appellation c’est le muscat petit grain. Alors on va dire que c’est le muscat, mon cépage favori. »

Concernant votre travail, avez-vous une période préférée dans l’année ?

« Dans l’année, les vendanges sont une super période. Il y a du monde, ça fait de l’animation, et quand on a une bonne récolte c’est encore plus agréable. Après, les mois d’hiver sont très sereins. Les vendanges et les vinifications sont finies. Il y a moins d’angoisses car les vignes se reposent. C’est appréciable. Dès qu’on sort des vendanges, on est rincé, vous savez. En vieillissant, j’apprécie de plus en plus ces temps d’accalmie. »

Et pour l’avenir, qu’envisagez-vous pour votre domaine, vos cuvées… quels sont vos objectifs ?

« Pour le muscat, je vais rester comme je suis à peu près. Par contre je travaille beaucoup sur les vins rouges en ce moment. Cette année je vais sortir deux nouvelles cuvées ! »

Avez-vous une référence culturelle favorite concernant le vin ?

« Souvent, on voit quelque chose et on se dit que c’est sympa, mais au final on l’oubli vite. »

Ce soir, j’ai un barbecue en famille de prévu. Quelle cuvée de votre cru me conseilleriez-vous pour accompagner ce repas ?

« Un verre d’Auzinel, je pense que ça irait bien avec une bonne grillade, oui ! »

Un grand merci à Philippe Marcon pour son accueil et le temps qu’il nous a accordé.

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Chers lecteurs, à bientôt pour une prochaine interview !